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Bombardement du 3 Septembre 1944 à Gognies Chaussée
La bataille du 3 Septembre 1944 suite 2
La bataille du 3 Septembre 1944 suite 3
Hommage aux personne décédées pendant la 2eme guerre mondiale

Evénements du 1, 2, 3 et 4 septembre 1944


Vendredi 1er septembre vers 15h00 au bois des laniéres sur la chaussée Brunehaut, quatre blindés allemands s’arrêtent à la lisière du bois, la nuit tombée, des bruits de détonation se font entendre dans la direction de la chaussée Brunehaut.



Samedi 2 septembre au matin vers 9h00, la nouvelle se propage dans le village, les alliés sont là, sur la route de MAUBEUGE à BETTIGNIES. En début après midi, un soldat allemand, sous l’uniforme de la marine allemande, se promène à vélo, seul, il s’arrête devant la maison de Monsieur BIZOUX 6 rue de la chaussée Brunehaut, il à l’air d’attendre un détachement, ne voyant rien arriver, il continue sa route vers le Bois Bourdon.



A 12h45, vers la Coron de l’Amour, un coup de feu, suivi de deux fortes explosions se font attendre. Mr CHOËL, accompagné d'autre FFI font sauter un des quatre blindés allemands. Durant une demi heure, les munitions prennent feu, les balles sifflent et le véhicule dégage une fumée épaisse.



Monsieur BIZOUX Michel, vers 14h20/14H30, entend des tirs d’armes automatiques, vers les environs des Laniéres. Chacun vaque à ses occupations, mais les tirs se rapprochent. La famille BIZOUX rentre dans la maison et comme les bruits d’intensifient, ils descendent à la cave. Le père regarde par le soupirail, un char américain se met en position de tir vers ses arrières, en direction du Coron de l’Amour. Voyant cela, la famille quitte la cave pour un abri dans Le jardin. A peine installés, elle entend le char tirer sur une charrette attelée, occupée par des soldats allemands qui fuyaient la bataille. Les américains ont achevé le cheval. Les deux allemands avaient disparu. Emile FERRIERE, boucher de village a débité le cheval dont les morceaux ont été distribués aux personnes présentes.


Au même moment, la famille TONGLET habitant sur la place française, aperçoit des soldats allemands qui arrivent du haut du village. Ils vont vers le Bois Bourdon au pas activés des chevaux tirant des charrettes. Un arrêt et aussitôt des balles sifflent. Le convoi est passé puis un coup sourd. Un cheval débridé galope vers le moulin et un allemand suit, ayant pour seule arme, une baïonnette battant le flanc de l’animal.



A 15h00 Madame Mireille PETEAU, rue du Bray, part en vélo pour la boulangerie d’AULNOIS ou, parait-il, chaque client peut avoir un pain gris. En arrivant à la ruelle Maréchal, elle entend des coups de feu et aperçoit quelques allemands et plusieurs civils.



Monsieur René HERREMAN et Madame Suzanne GOBERT-VERMEULEN gisaient sur la prairie. Léon DOUZAKLIAN avait donné l’ordre d’aller récupérer des armes sur dans camion allemand abandonné. Quand Suzanne est arrivée en haut de la ruelle, les allemands ont tiré du fossé du coté belge. Une balle lui a traversé le corps et a blessé Camille LAVAQUERIE. Suzanne est morte après une heure et demi, René, son frère, presque sur le coup.


A la même heure, une voiture de reconnaissance est accueillie  rue de Bray, elle vient de BETTIGNIES. Les gens explosent de joie


A 16h00, au carrefour de Bois Bourdon, des blindés américains s’arrêtent et Monsieur DEUMER, habitant à la douane, saute sur le premier char embrassant l’équipage du combat COMMAND A de la 3eme division blindée. La troisième colonne continue vers le Cheval Blanc et le terril de l’Eribus ou elle bivouaquera à 18h30.


Les Américains se trouvaient au-delà de Go(e)gnies, seul quelques détachements cantonnaient non loin du carrefour de Bois Bourdon en particulier, le Quartier Général de la 3eme division blindé au château de WARELLES à QUEVY. La chaussée Brunehaut venant du bois des laniéres et passant par le Bois Bourdon et GIVRY vers BINCHE est vide. Quelle chance pour les allemands en retraite !


Madame Mireille PETEAU raconte la soirée du 2, le samedi soir, nous nous sommes réunis comme d’habitude avec quelques voisins, les hommes jouaient aux cartes, les femmes tricotaient et cousaient tout en dégustant une tasse d’ersatz et une pâtisserie maison.


Le dimanche 3 septembre 1944, La famille BIZOUX dort à l’arrière de la maison dans la cuisine. Des bruits confus, une colonne de véhicule remonte vers le Bois Bourdon. Des coups de feu retentissent, les vitres se brisent dans toute la maison. Vers le matin, les hostilités s’étant un peu calmées, la famille décide de se réfugier chez Madame PETEAU.


Sur La place du village même heure chez Monsieur TONGLET, on entend le grincement des chenilles, les ronflements des moteurs et le piétinement de nombreux pas.